Je ne me suis jamais considérée comme une entrepreneure. J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour ces gens passionnés qui ne partent avec rien de plus que des idées. Ces gens qui travaillent corps et âme sur un projet, sans aucune garantie de succès. Ces gens qui font tout pour que leur jeune pousse devienne un arbre mûr, avec des fruits.
Mais maintenant que j’ai démarré mon projet de podcast, je les comprends mieux, ces entrepreneurs. Je me rends compte que leurs souliers ne sont pas impossibles à chausser; il suffit de choisir la bonne paire, celle qui fitte.
Parce que c’est quoi, être entrepreneur, au fond? C’est entreprendre, tout simplement.
Et j’ai entrepris. Je suis partie de rien, moi aussi. Je suis prête à tout, moi aussi, pour que mon idée dépasse le stade d’idée. Pour que mon projet devienne plus grand que moi.
C’est en m’entretenant avec Gabrielle Madé dans le premier épisode de Madécouverte que je l’ai réalisé. En parlant des Youtubeurs comme de vrais entrepreneurs, Gabrielle m’a en quelque sorte parlé de moi. Comme n’importe quel Youtubeur, ma démarche de nature à la base artistique a pris le pas de l’entrepreneuriat.
La création, c’est un tout. Son cœur, c’est l’œuvre, mais il a besoin d’un corps. Son bras, il se tend vers l’autre. Ses jambes, elles se dirigent vers le firmament. Le nez flaire les opportunités. Le tronc, c’est la recherche d’authenticité. Finalement la tête, elle coordonne tout ça.
Et dans la tête, les questions défilent, continuellement. Les nouvelles idées émergent, de jour, de nuit. Mon cœur, il palpite, il se sent en crise, il se calme. Tout ça, en boucle.
Partir un projet qui nous tient à cœur, c’est enivrant. Mais l’exposer au monde entier, ça devient intimidant.
Et si on n’aime pas ce que je fais? C’est qu’on ne m’aime pas? Madécouverte, c’est ma voix, ma face. C’est moi.
Tant pis. Je crois que j’aime mieux m’afficher, m’exposer aux critiques, et oser. Me cacher, je l’ai fait trop longtemps.
Je suis prête à courir le risque. Courir loin, courir vite. Le cœur s’emballera et le reste suivra.
